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Zika, vous connaissez ? Non, ce n’est pas le nouveau rythme à succès du Brésil !!!

Depuis quelques semaines, on entend beaucoup de choses sur ce virus qui défraie la chronique. Faisons donc le point, qu’en est-il vraiment de ce phénomène, plus médiatique que sanitaire au final mais qui fait beaucoup parler du Brésil et pas forcément en bien.

Le virus Zika, si il est apparu il y a seulement quelques mois dans le vocabulaire des médias et sur toutes les langues ces derniers jours, n’est pas nouveau. Ce virus a été isolé il y a plus de 60 ans en Uganda et il est présent depuis longtemps dans diverses régions d’Afrique et d’Asie. De la famille des Flavivirus, c’est un cousin éloigné d’autres affections elles plus connues, comme la Dengue, une autre affection présente dans la plupart des grandes villes brésiliennes. Aujourd’hui la majorité des scientifiques travaillant sur le sujet s’accorde à dire que le virus est entré au Brésil à l’occasion de la Coupe du Monde de football 2015.

Mais alors pourquoi tout ce battage de la part des grands médias sur le sujet ? On a parfois l’impression en regardant les informations que le pays est victime d’une véritable épidémie de peste noire ! Hors il n’en est rien !!!

Tout se remue-ménage, outre l’aspect lucratif de vendre du scandale vient simplement du fait que le virus étant transmis par le même moustique que celui de la Dengue, il s’est malheureusement répandu rapidement dans les périphéries déshéritées et insalubres des grands centres urbains.

On est donc passé d’une absence de cas à quelques milliers d’infections en quelques mois. Mais il faut relativiser cela dans un pays de 200 millions d’habitants, on est très loin du nombre de personnes qui contracte chaque année le Paludisme par exemple. De plus, c’est une maladie relativement bénigne pour qui en est affecté (en dehors des femmes enceintes pour qui existe un risque de malformation fœtale) même si assez spectaculaire dans ses manifestations, à l’image de la varicelle. Elle est par exemple moins virulente que la Dengue et ne se compare en aucun cas au Paludisme/Malaria.

Dans les fait, les personnes infectées viennent pour la plupart des favelas où les conditions d’hygiènes et de préventions sont déplorables ou inexistantes. Les campagnes, les petites villes et les quartiers plus aisés ne sont pas ou très peu touchés par cette infection car de la même façon qu’il combat la dengue dans ces zones depuis de nombreuses année, l’état met tout en œuvre pour éviter une prolifération incontrôlée des moustiques transmetteurs.

Pas de quoi s’affoler donc, il suffit de continuer à appliquer les mêmes règles que pour les voyages avec des destinations jungle : privilégier les vêtements couvrants amples et de couleurs claires (si possible faire une lessive à la Permethrine de tous vous effets avant le départ) et utilisez des crèmes anti-moustiques à base de DEET.

Ainsi vous passerez vos vacances en toute sérénité !